Tables rondes

Tables rondes

Trois tables rondes en parallèle auront lieu le mardi après-midi (voir détail et salles dans le programme). Ci-dessous un court descriptif de chacune.

1/ Quel avenir pour les essais ?

Le développement des méthodes numériques permet de simuler les comportements de matériaux et de structures à toutes les échelles. Mais pour les alimenter en paramètres matériaux ou en conditions de sollicitations représentatives, il est nécessaire de disposer de nombreuses données. La question est de discuter sur la meilleure façon de collecter ces données dans l’avenir.

L’industrie peut s’appuyer sur des essais normalisés, mais lesquels ? Quelle différence entre les normes nationales, européennes ou américaines ? Qui les rédige et pour quoi faire ? [Animateur : Michel Cataldi]

Mais des nouvelles procédures expérimentales sont développées pour isoler l’apparition maitrisée de mécanismes afin d’en identifier les paramètres clefs. Les montages permettent des sollicitations particulières via des conceptions technologiques parfois complexes pour imposer des conditions aux limites voulues. Ces développements sont-ils utiles pour l’industrie et utilisés ? [Animateur : Christophe Cluzel]

Une autre démarche est d’accepter l’utilisation d’essais aux chargement souvent moins maitrisés, mais avec une grande quantité d’informations obtenues, soit via un très grand nombre d’essais, soit via l’exploitation des mesures de champs cinématiques sur des zones de déformations hétérogènes. L’identification est alors réalisée en couplant des modèles mécaniques et de la corrélation d’images ou via l’IA pour les très grandes quantités de données. Ces approches permettent-elles de remplacer les autres démarches expérimentales dans tous les cas de figure ? [Animateur : Clément Jailin]

D’autres essais n’ont pas pour vocation d’identifier des paramètres matériaux et de structures, mais sont utilisés lorsque les conditions de chargements en utilisation finale ne sont pas ou mal connues. N’est-ce pas toujours le cas et ce type de mesures sur les structures en services ne sont-elles pas indispensables ? [Animateur : Pascal Casari]

Enfin, le domaine expérimental des matériaux (très composites) issus de la biomécanique est confronté à des géométries gauches et toutes différentes, à des problèmes d’éthiques et à des chargements non connus. Mais en revanche, beaucoup de cas de rupture sont répertoriés bien que sans instrumentation. Mais comment font-ils et y a-t-il des démarches à exploiter pour les composites plus classiques ? [Animateur : Sébastien Laporte]

L’objet de cette table ronde est d’échanger sur l’importance ou la complémentarité de ces approches expérimentales pour les essais à venir. 

Animateurs : M. Cataldi (Ariane Group), C. Cluzel (LMPS), C. Jailin (LMPS), P. Casari (GeM), S. Laporte (IBMHGC)

2/ Table ronde : L’IA pour les composites

Alors qu’elle était restée confinée à des applications très particulières, l’Intelligence Articielle a fait irruption dans le domaine grand public il y a quelques années avec des avancées spectaculaires comme les grands modèles de langage ou la génération d’images et des librairies numériques devenues très abordables.

L’idée de cette table ronde est de faire un point sur cette thématique en relation avec l’activité de la communauté des composites. Au-delà de la mode, quelles sont les pratiques actuelles, les limites et les opportunités permises par ce nouveau champs de méthodes numériques ? S’agit-il d’une simple revisite d’outils existants ? Comment ces outils et méthodes peuvent remodeler ou non le paysage des composites ? Lors de cette table ronde, nous échangerons autour de ce lien IA/composites.

Animateur : E. Baranger (LMPS)

Panel : F. Chinesta (PIMM), P. Del Sorbo (Safran Composites), S. Drapier (LGF)

3/ Table ronde : Réutilisation, Extension de durée de vie ou Recyclage des composites - Quel poids dans l’économie circulaire ?

L'économie circulaire est un système économique qui utilise une approche systémique pour maintenir un flux circulaire de ressources, en récupérant, en conservant ou en leur ajoutant de la valeur, tout en contribuant au développement durable. La transition vers une économie circulaire reste un défi pour les composites à matrice organique et renforts fibreux généralement en verre ou en carbone.

Ces matériaux sont largement plébiscités par certains secteurs industriels tels que l'aérospatiale, l'automobile et l'éolien en raison de leur résistance (mécanique et chimique) et légèreté inégalées. Cependant, la diversité de ces matériaux, l’hétérogénéité de leur composition et leurs propriétés représentent des obstacles importants à leur ré-emploi et extension de durée de vie, ainsi qu'à leur recyclage et revalorisation.

Cette table ronde propose de faire un point sur l’émergence de solutions et les défis vus par différents représentants de la communauté des composites (académiques, centres technologiques, start-ups et industries). Le débat sera structuré en trois parties, où nous discuterons des sources pour le ré-emploi ou gisement pour le recyclage, des technologies déployées ou en cours de développement et enfin des utilisations des matériaux ainsi récupérés.

Animateur : C. Petiot (AIRBUS SAS)

Panel : R. Agogue (IPC), V. Arnaud (Fairmat), Q. Govignon (IMT Mines Albi), F. Ruch (CETIM)