Dans l'optique de parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050, l'industrie aéronautique explore le développement de réservoirs composites cryogéniques qui peuvent résister aux températures extrêmes atteignant -253°C (20K). Un facteur clé dans la conception de ces réservoirs est leur capacité à éviter la fissuration transverse. Afin d'évaluer cette résistance à la fissuration, un protocole expérimental spécifique a été mis au point en collaboration avec Airbus, le CETIM et Hexcel faisant partie des nombreux partenaires du projet STOHYC. Ce protocole implique de tester des échantillons de composite thermodurcissable en traction d'abord à très basse température (-185°C), puis à mettre les échantillons sous charge à température ambiante pour observer la fissuration transverse. Ces essais ont permis d'estimer le seuil de méso-fissuration qui est un paramètre-clé pour l'usage des composites à basse température. Il permet de guider le choix des composites les plus appropriés et la définition d'un critère d'optimisation pertinent pour la conception des réservoirs cryogéniques.