Le surmoulage, technique largement utilisée, consiste à mouler un matériau (souvent thermoplastique) sur une base existante. Un défi majeur est l'adhésion à l'interface entre le stratifié de base et la partie surmoulée. Il n'existe pas encore d'essai normalisé pour mesurer directement la contrainte maximale à cette interface. Les essais de traction sur des joints en T surmoulés sont courants, mais ils induisent souvent des flexions non souhaitées du stratifié de base, dues à des conditions aux limites non maîtrisées ou à des erreurs d'alignement des charges, générant une répartition non uniforme des contraintes. Ce travail vise à étudier expérimentalement la rupture et à identifier la contrainte maximale à l'interface, en s'appuyant sur un nouveau montage d'essais spécialement conçu à cet effet. Il permet de contrôler l'axe de chargement et moduler la flexion du stratifié de base. Des supports métalliques épais collés sur le stratifié permettent d'éliminer la flexion et de rendre les contraintes plus uniformes à l'interface. Des essais sur deux formes de joints en T, droit et chanfreiné, ont montré que si une distribution uniforme est possible en début d'essai, l'apparition des fissures dans le stratifié de base, fragilisé par la fabrication, modifie les conditions aux limites en cours d'essai, empêchant l'identification directe de la contrainte maximale. Les résultats expérimentaux valident les simulations numériques effectuées dans un travail précédent, mais la variabilité observée soulignent la nécessité de stabiliser le processus de fabrication.